12e dimanche du Temps ordinaire
Voici, soudain, les amis de Jésus pris dans la tempête, tous paniques. Et lui qui dort d’un sommeil tranquille, la tête reposant sur un coussin. Eux sont du métier, du moins certains, pêcheurs de métier. Lui, fils d’artisan, et artisan lui-même jusqu’à ce qu’il commence à annoncer la Bonne Nouvelle, ne sait rien des humeurs fantasques du lac si ce n’est ce qu’il en entend dire.
Les disciples sont donc terrorisés. Mais de qui, de quoi ont ils peur? Seulement des vagues? Quelles vagues? La peur des risques que court leur maître expose aux attaques de ses adversaires qui sentent leur pouvoir en lancinante surgie de l’implacable maladie, de l’accident fatal ou de la catastrophe soudaine ! Tempête secrète du coeur de l’homme de tous les temps. Le calme de Jésus face à l’agitation des eaux et à la panique de ses amis est, lui aussi, déconcertant, incompréhensible. Il résiste à l’analyse humaine. Calme confiant qui naît de la certitude de la victoire du bien sur le mal. Jésus, tranquille dans la tempête, l’homme de la paix présente et à venir, qui donc est il ? «Vous n’avez pas confiance? Vous ne croyez pas a la victoire de la vie sur la mort, de l’aube pascale sur la troisième heure du Golgotha? Vous n’avez donc pas la foi? Croire, n’est ce pas espérer?»