Il y a là un homme dont la main est paralysée. Elle ne peut plus se tendre pour l’accueil ni prendre pour la nourriture. Est ce encore vivre? Il y a là une assemblée qui est paralysée par son interprétation de la Loi, ou plutôt son refus de l’interpréter. C’est cela le légalisme. Jésus se trouve en face de deux paralysies, celle du corps, celle des cœurs. Il est venu pour délier, dénouer. Quand il le fait pour les corps, c’est un signe pour les cœurs.
Mais ici, les deux paralysies s’affrontent. En déliant la main du paralysé, Jésus va endurcir le cœur des Pharisiens. Ce qui paralyse le cœur endurci du Pharisien, c’est qu’il ne sait plus que le bien et le bonheur sont premiers pour Dieu. Ce n’est pourtant pas ce que la loi leur demandait de vivre. Mais ils ont cru pouvoir enfermer le bien de la Loi dans des barrières. Ils sont pris au piège par la question de Jésus. De dépit, ils tendent un piège à Jésus qu’ils veulent faire périr. Mais Jésus déjouera leur piège. Comme il délie la main paralysée, il détruira les portes de la mort qui paralyse les corps, du mal qui paralyse les cœurs.