Tout comme l’eau de Cana et celle du puits de Jacob, celle de Bethzatha était stérile: elle ne pouvait guérir l’infirme. Tout comme l’eau de la piscine, la loi de Moise ne pouvait donner la vie au pécheur; elle pouvait seulement lui montrer ses transgressions et confirmer la pauvreté de la condition humaine. Au lieu de le sauver, elle l’enfermait, elle le figeait dans son passé. Paralysé depuis trente-huit ans…
Il fallait que Jésus vienne à ce sanctuaire d’Asclépios, au nord-est de Jérusalem. Il lui fallait porter le fardeau de la misère humaine. Il entendrait ainsi le cri de la souffrance. Il prendrait le péché du monde. Alors la Parole de vie pourrait ordonner: « Lève-toi, prends ton grabat et marche ». Et l’homme obéirait à la parole de Dieu.
Mais c’était un jour de sabbat: les juifs ont reproché sa parole à Jésus. Ils ont reproché à Dieu d’enfreindre la loi du septième jour; ils ont mis Dieu en contradiction avec son propre commandement. Il faudra leur redire que le Fils de l’homme est maître même du sabbat.