Dernier de la lignée des prophètes de l’Ancien Testament, Syméon salue au milieu du Temple de Jérusalem la venue du Messie, la réalisation des promesses. Ils n’étaient que quelques pauvres à attendre la «consolation d’Israël», à espérer ne pas connaître la mort avant d’avoir vu le Messie de leurs yeux. Petit reste, rassemble, ce jour la, pour l’offrande des pauvres, croyants en la Parole, habités par l’Esprit, qui leur donne des yeux capables d’accueillir et de contempler la Lumière de Dieu.
Prophète de la joie, Syméon salue en cet enfant le salut qui vient, cette force de libération tant attendue, annoncée par Isaïe, capable de sauver le peuple de ses ennemis, de ses peurs et de son péché. Lumière qui se lève en Israël, comme l’aube d’un jour qui éclairera bientôt toutes les nations de la terre, Gloire et joie du peuple élu qui seront partagées également à tous les païens.
Prenant dans ses bras l’enfant, Syméon lui trace par avance un chemin de contradiction. Face à Lui, les hommes devront se déterminer, choisir leur camp, prendre position. Tous les coeurs seront mis à découvert, toutes les pensées révélées. Les croyants seront appelés à reconnaître en Lui le chemin de la vie et s’engager à sa suite. Et Marie, la première d’entre eux, sent en cette heure qu’elle aussi aura à souffrir aux cotes de son Fils.