La première exigence de Dieu pour que je connaisse sa joie est une exigence d’engagement au service des homme. Elle m’est indiquée par le fait même de l’Incarnation. Qu’est l’Incarnation si ce n’est Dieu qui s’engage ? Dans l’Incarnation il m’est révélé que la liberté de Dieu n’est pas une liberté de dégagement. Dieu ne survole pas le monde comme le ferait un planeur ou un hélicoptère. Il est engagé.
Je réfléchis longuement à cet engagement de Dieu dans l’histoire. Il n;est pas l’homme en général, il est tel homme, il est juif … Je vois donc Jésus qui se laisse coincer dans l’histoire comme une pierre sous l’autre pierre, une dessus, une dessous, une à droite, une à gauche, la pierre d’un édifice. C’est cet engagement de Jésus qui me révèle quelle est la véritable liberté de Dieu. Alors je réfléchis et je me dis que, si je ne me laisse pas coincer par mon travail, par les autres, je ne connaîtrai pas la véritable joie. C’est paradoxal. Autrement dit, il faut que je résiste à la tentation de l’abri. Une vie abritée ne peut pas être une vie joyeuse.