L’Église que j’aime, c’est:
Celle qui est convaincue et qui le prouve que le Christ est le port et qu’elle n’en est que le phare. Celle qui me dit honnêtement et sans arrogance: «Nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls. Celle qui ne m’offre pas un Dieu fige mais un Dieu vivant, présent, qui continue de parler et que nous pouvons découvrir à tout moment parce que c’est un Dieu inépuisable.
Celle qui craint davantage ceux qui ne bougent pas de peur de pécher que ceux qui ont péché parce qu’ils marchaient. Celle qui me parle plus du Christ que d’elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d’aujourd’hui que d’hier. Celle qui se préoccupe davantage d’être authentique que nombreuse, d’être simple et ouverte à la lumière que d’être puissante, d’être oecuménique que d’être dogmatique.
A d’autres, un visage différent de l’Église pourra plaire davantage. Moi je l’aime comme cela parce que c’est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ, du Christ ami de la vie, lui qui est venu non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu.