Le partage de la Vierge est d’être en silence. C’est son état, c’est sa voie, c’est sa vie. Sa vie est une vie de silence qui adore la parole éternelle. En voyant devant ses yeux, en son sein, en ses bras, cette même Parole substantielle du Père, être muette et réduite au silence par l’état de son enfance, elle entre en un nouveau silence et y est transformée à l’exemple du Verbe incarné, qui est son fils, son Dieu et son unique Amour. Et sa vie se passe ainsi de silence en silence, de silence d’adoration en silence de transformation.
Et c’est un de ces effets sacrés et divins du silence de Jésus de mettre la très sainte Mère de Jésus en une vie de silence. Ce silence de la Vierge n’est pas un silence de bégaiement et d’impuissance, c’est un silence de lumière et de ravissement. C’est un silence plus éloquent, dans les louanges de Jésus, que l’éloquence même.