Ce monde à l’envers, combien de fois avez-vous rêvé de le changer !
Pourtant, il est quelque chose de tellement plus important que de changer la face de notre monde, c’est de changer votre propre cœur !
Quel scandale !
Le salut du monde est dans la source que vous possédez au cœur de votre être et nulle part ailleurs !
Oserez-vous le croire ?
Le monde attend de pouvoir entrer dans votre source pour commencer à respirer enfin !
Mais il est bien clair que vous ne pourrez le laisser y entrer aussi longtemps que vous n’y serez pas entrés vous-mêmes.
Ce n’est qu’après avoir atteint le centre de votre mystère que vous serez en mesure d’éveiller les autres à la lumière qui les habite.
Chrétiennement parlant, vous ne pouvez atteindre et influencer le monde qu’après avoir atteint le fond de votre être de baptisé.
Le monde demeurera indifférent aux valeurs du Royaume aussi longtemps que vous ne l’approcherez qu’avec votre intelligence et vos mains.
C’est là, vous reconnaissez, la manière dont lui, le monde, atteint les personnes et les choses, en ayant sur elles une influence purement extérieure. Si vous ne l’atteignez vous-mêmes de cette manière, il ne pourra être éveillé qu’à ses propres dimensions, c’est-à-dire à sa prison.
Et il continuera de tourner indéfiniment en ses espaces vides et décevants.
C’est ce qui saute aux yeux quand, tout au long de l’histoire, on voit se succéder les régimes politiques qui se font les défenseurs des droits de l’homme, et qui tournent si souvent à la violence, à l’irrespect des libertés et à l’oppression des faibles.
La vie vous est acquise, à vous les héritiers du Royaume, et les murs de Berlin finiront toujours par s’écrouler sous le poids de cette éternelle vérité qui dort dans le cœur de tous ceux qui ont été configurés au Christ ressuscité !
Yves Girard, moine cistercien de l’Abbaye d’Oka, Québec