Cette catastrophe, à laquelle l’Évangile fait allusion, est-ce la fin du monde ? Non. C’est la fin d’un monde: bientôt, le Temple sera consumé, et dans les flammes qui le réduiront en cendres s’achèvera l’Ancien Testament.
Les institutions, désormais, seront radicalement transformées, et le sanctuaire de Dieu s’élèvera dans le coeur de l’homme. La sainteté ne sera plus dans les pierres, bien que les pierres puissent aussi clamer la Gloire de Dieu. La sainteté sera d’abord essentiellement celle de la vie humaine, transformée, libérée, transfigurée par le Vie Divine, mais pur nous rendre compte de la nouveauté essentielle de ce monde issu du Christ, issu de la Croix qui est l’Arbre de Vie, il faut simplement considérer que tous nous avons été jetés dans le monde sans le vouloir. Personne d’entre nous n’a choisi d’exister, et aucun être d’ailleurs qui existera jamais, ne se sera donné à lui-même l’existence.
Ce que Jésus annonce en annoncent la catastrophe qui détruira le Temple et qui mettre fin à l’Ancienne Alliance, c’est justement cette genèse, cette création de l’homme qui nous incombe, dont nous devons avoir nous-mêmes l’initiative, cette création en nous d’une dimension, d’une grandeur, d’une dignité qui ne peut exister sans nous, car justement, là commence l’histoire humaine.