Mais je fais la guerre à moi-même, pour me désarmer.
Pour lutter efficacement contre la guerre, contre le mal, il faut savoir intérioriser la guerre pour vaincre en soi le mal. Il faut mener la guerre la plus dure, qui est la guerre contre soi-même. Et là, il y a beaucoup de nationalisme.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre. Pendant des années et des années. Elle a été terrible. Mais maintenant, je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car « l’Amour chasse la peur. » Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente des meilleurs, je les accepte sans regrets. Ou plutôt, non pas meilleurs, mais bons. Vous le savez, j’ai renoncé au comparatif…. Ce qui est bon, vrai, réel, où que ce soit, est toujours le meilleur pour moi. C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur. « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? »