Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre le monde comme centre,
au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme
qui enferme chacun comme dans une prison.
Partir, ce n’est pas braquer une loupe
sur mon petit monde.
Partir, c’est cesser de tourner
autour de soi-même
comme si on était le centre du monde
et de la vie.
Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres
et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres,
aller à leur rencontre.
C’est trouver quelqu’un
qui marche avec moi,
sur la même route,
non pas pour me suivre comme mon ombre,
mais pour voir d’autres choses que moi
et me les faire voir.