Vous le savez, le mot Carême signifie quarantaine. Quarante jours où chacun de nous est invité à se poser la question: de quoi ai-je vraiment faim ? La conversion du Carême n’est-elle pas finalement celle de nos désirs ou de nos faim ? Jeûner pour reprendre conscience de nos faims les plus profondes, celles de l’âme, pour goûter à nouveau une Présence, savourer à nouveau une Parole de vie. Temps privilégié du ‘désencombrement’ pour accueillir la ‘manne’, le don quotidien du Seigneur, pour réapprendre à marcher sous la nuée lumineuse de l’Esprit jusqu’au Sinaï intérieur de mon coeur pour y écouter Quelqu’un.
Carême, temps où Dieu veut creuser notre faim pour nous donner le Pain de sa vie. Ce Pain du Christ, rompu et partagé, fait de chacun de nous un ‘pain de vie’ pour les autres: Pain de la tendresse, Pain de la Persévérance, Pain de la joie, Pain du sourire, Pain de l’écoute, Pain du discernement, Pain de l’humour, Pain de la patience, Pain du pardon, Pain du combat.
Pour quelle faim des hommes qui nous entourent allons-nous essayer d’être un pain de vie ? C’est tout le sens de nos ‘partages’ de Carême, personnels et communautaires !