Celui qui prie doit être aussi en état de confiance: quel rendez vous d’amour avec Dieu si manque cette forme suprême de l’amour: «J’ai confiance en Toi».
Confiance de pauvre. Jésus a insisté sur «le coeur de pauvre», parce qu’il savait bien que toute richesse concurrence la confiance en Dieu. Dans la mesure où nous nous fions alors à nous même, nos moyens physiques, intellectuels, financiers. Vouloir prier avec ce coeur de riche et donc un coeur suffisant, ce n’est pas aller à un rendez vous avec Dieu mais avec soi même.
Je vais rappeler la formule célèbre qui résume la spiritualité de Thérèse de Lisieux: «La sainteté consiste en une disposition du coeur qui nous rend humbles et petits, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père». Il suffit de remplacer «sainteté» par «prière» pour définir l’homme qui veut vraiment prier: il est conscient de sa faiblesse mais confiant jusqu’à l’audace.