La parabole des vierges sages et des vierges folles est une parabole de l’attente dans la prière. Dans ce récit, la vie chrétienne apparaît comme étant essentiellement une attente du Christ. Celui ci sait que cette veille est difficile, il pourra y avoir des heures de lassitude et d’assoupissement, même là, il ne faudra pas cesser d’attendre. Les âmes sont comme endormies puisque Dieu a caché son visage, et puis, comme l’épouse du Cantique, elles dorment a causé de la faiblesse de leurs forces spirituelles, de leur amour. Mais les vierges sages ne dorment que d’un oeil: «Je dors, mais mon coeur veille» (Ct 5,2).
C’est Dieu seul qui nous arrache au sommeil spirituel (Is 64,6). Une intervention divine, une grâce est nécessaire pour nous réveiller: voici l’Époux qui vient! Il faut avoir assez d’huile pour pouvoir veiller jusqu’au bout, demeurer capable de profiter des visites de la grâce. Autrement, on risque de tout perdre. L’huile, c’est notre réponse à l’attente, c’est la prière.