2e dimanche de Carême
La transfiguration n’est pas un signe de puissance et d’éclat, mais unité de la gloire de Dieu et de la faiblesse de l’homme. Jésus n’est pas le surhomme que l’on est tenté de voir parfois, et s’il apparaît en pleine lumière au jour de la transfiguration, il devra traverser la nuit de l’agonie. Il n’est ici question que d’un homme qui va souffrir et mourir, tout Dieu qu’il soit.
Cette transfiguration permet aux disciples d’entrevoir quelque chose du mystère de la résurrection. Formidable instant que Pierre voudrait bien retenir! Mais Dieu ne s’installe pas; ce n’est plus sur la montagne qu’il faut le chercher, c’est dans la plaine, là où vivent les hommes, leurs joies, leurs peines, leur travail… C’est là que s’en va Jésus.
De même que les épreuves, la souffrance ont tendance à nous défigurer, de même la confiance, la solidarité, l’amitié et l’amour que nous recevons ou donnons, transforment notre vie et laissent transparaître le vrai visage du Christ.